Marjorie Brassard: Diffusion, créativité et bienveillance
Quand on demande à Marjorie Brassard de se décrire, une chose ressort immédiatement : l'énergie et la passion qui la poussent à s’impliquer dans tout ce qu’elle entreprend. Elle fait de la diffusion pour le programme de sports électroniques de son Cégep, principalement sur Overwatch. D’abord joueuse à l’essai, elle réalise vite que ce n’est pas là que se trouve son talent. C’est derrière la caméra, en tant que productrice et technicienne, qu’elle découvre sa véritable place.
« La diffusion, c’est vraiment mon truc. »
Un parcours façonné par le sport… et les jeux vidéo
Si Marjorie aime les jeux vidéo depuis longtemps, c’est grâce à son frère qui, adolescent, s’était construit son propre ordinateur. Parallèlement, le sport a toujours occupé une grande place dans sa vie : 16 ans de patinage artistique, de la danse, du gym, des activités variées qu’elle poursuit encore aujourd’hui pour le plaisir.
Pourtant, au secondaire, impossible d’imaginer rejoindre un programme de sports électroniques :
son école privée associait les jeux vidéo à quelque chose de négatif. Ce n’est qu’au Cégep que Marjorie découvre un environnement stimulant, bienveillant et ouvert — un endroit où elle peut explorer sans jugement.
La pandémie marque aussi un tournant. Comme pour beaucoup de jeunes, elle change ses habitudes, sa façon de se projeter, et l’amène à redécouvrir les jeux vidéo sous un angle plus social et créatif.
Trouver sa voix grâce à la diffusion
S’impliquer en diffusion a permis à Marjorie de surpasser un autre défi important : l’anxiété.
« Faire partie de la diffusion m’a aidée à me sentir beaucoup plus à l’aise. L’équipe est bienveillante. Quand le stream va mal, je dois intervenir, mais je sais que je ne suis pas seule. »
Avec le soutien de sa “belle gang d’ami(e)s” — dont plusieurs ne sont même plus au Cégep mais restent disponibles pour aider — elle apprend à utiliser OBS, à faire du montage d’Overwatch et à intégrer ses compétences en graphisme, son domaine d’études. Elle a notamment contribué à la création des affiches et horaires du LAN CSF.
Elle a également été observatrice aux finales LCSE, une expérience qui lui a permis de mieux comprendre l’écosystème compétitif et le travail derrière les coulisses.
Une créative dans l’âme
En dehors de la diffusion, Marjorie cultive ses passions artistiques. Son prochain projet : redécorer entièrement sa chambre, un espace où elle pourra pleinement exprimer sa créativité. Sport, arts, design, jeux vidéo : son parcours est marqué par le mouvement, l’expression et la curiosité.
L’importance de modèles féminins dans l’esport
L’un des sujets qui lui tient le plus à cœur : la présence des femmes dans le milieu.
Dans son équipe de diffusion, elles n’étaient que deux. Dans les équipes compétitives, les joueuses sont encore plus rares. Pour plusieurs, l’environnement semble intimidant — même quand elles auraient envie de participer.
« Une des choses qui m’a aidée à embarquer, c’est une fille qui faisait de la promotion. Ça m’a permis de me projeter. »
Pour Marjorie, c’est simple : plus il y aura de modèles féminins visibles, plus les femmes se sentiront légitimes et encouragées à s’impliquer, que ce soit comme joueuses, productrices, commentatrices ou graphistes.
Regarder vers l’avenir
Marjorie souhaite continuer à contribuer au développement du programme de son Cégep. La diffusion lui a offert bien plus qu’un rôle : un espace pour développer des compétences techniques, une communauté solide et un sentiment d’appartenance.
Cette année, elle est assistante coach de la diffusion.
“C’est maintenant à mon tour de partager mes savoirs avec les prochains sur la production des diffusions, le design du réseau et le montage vidéo.”
Bravo Marjorie, et merci pour ce que tu fais pour la communauté !
Auteur : Michael Daudignon, pour la FQSE.